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Agroalimentaire Près de 80.000 nouvelles boîtes de corned beef de la société Covi rappelées

Près de 80.000 nouvelles boîtes de corned beef de la société Covi livrées à des distributeurs français ont été rappelées après la découverte de "viande non conforme", a-t-on appris jeudi auprès des autorités sanitaires et des entreprises impliquées.

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Outre ce rappel de 78.300 boîtes de corned beef, qui a eu lieu la semaine dernière lors d'un contrôle sanitaire, 130.900 autres boîtes ont été consignées avec interdiction de commercialisation, a ajouté la direction générale de l'alimentation (DGAL) du ministère de l'Agriculture. Ces boîtes "ont été produites à partir de viande contrôlée par les services vétérinaires", a réagi jeudi soir l'avocat de la société maître Michel Quimbert, qui a exprimé son incompréhension. Quelque 650.000 boîtes de corned beef de cette société avaient déjà été rappelées en France et 550.O00 autres consignées en France et dans quatre autres pays européens (Grèce, Grande-Bretagne, Belgique, Irlande) après la découverte, lors d'un contrôle sanitaire, de "viande non conforme" chez Covi, avait-t-on appris de source judiciaire le 16 janvier. Le ministère de l'Agriculture avait alors annoncé que la société avait été placée "sous contrôle vétérinaire renforcé". Les services sanitaires avaient pris leur décision après avoir trouvé chez Covi de la viande congelée "non conforme" provenant de la société Charal. Charal a reconnu "un défaut d'apparence" dans cette viande et une "erreur" de livraison. Par la suite, les services vétérinaires ont découvert qu'un autre fournisseur, Soviba, avait livré à Covi des viandes non conformes, ce qu'a démenti cette société, filiale du premier groupe coopératif français Terrena.

Jeudi, le ministère de l'Agriculture a précisé que les trois entreprises fabriquant du corned beef en France, pour environ 30.000 tonnes par an, avaient été mises sous ce "contrôle vétérinaire renforcé" et que plusieurs abattoirs faisaient l'objet d'une surveillance. "Il n'y a aucun risque particulier à consommer les produits concernés. A ce jour, aucun plat cuisiné ni charcuterie n'a été déclaré non-conforme à la consommation", a précisé la DGAL. Interrogé par l'AFP sur une information du Figaro de jeudi, selon qui deux autres fournisseurs (Arcadie Sud-Ouest et Défial) auraient livré à Covi des viandes douteuses, Me Quimbert a déclaré: "Tous les fournisseurs sont mis en cause maintenant, mais je ne connais pas de fournisseur ayant livré des viandes douteuses". "Chez nous, il n'y a eu aucune viande de saisie, contrairement à ce qui est affirmé dans le Figaro", a également démenti à l'AFP Gérard Cladière, directeur général de Défial, basée à Ailly-sur-Somme. Cependant, le président de la société Arcadie Sud-Ouest, Pierre Varigas, a lui reconnu les faits jeudi soir.

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